Une musique ancrée dans le blues le plus " roots ", mais qui n'hésite pas à faire quelques pas en dehors des limites traditionnelles : voilà la définition de la musique que j'essaye de jouer. Rainer Ptacek, un grand maître de la guitare slide, à peu près inconnu, incarnait cette définition. Je l'ai découvert au début des années 90, en achetant " au pif " un de ses albums, simplement parce qu'il posait avec une guitare en métal, une vieille National des années 30.

J'ai commencé à vouloir jouer du blues au milieu des années 80, d'abord en m'essayant à l'harmonica, puis très vite à la guitare acoustique slide. Le but premier était de jouer avec un de mes meilleurs amis, en duo guitare - harmonica. Les 1ères influences étaient plutôt classiques : Muddy Waters, Robert Johnson, les vieux Rolling Stones…mais aussi Bob Brozman, le spécialiste des guitares National.

En 2002, je tombe par chance (le destin ?) sur une annonce pour une guitare National, une vraie vintage de 1931 (une triolian, pour les spécialistes). C'est le déclic. Ayant en main l'instrument qu'il me fallait, je me remets sérieusement à la slide et arrive enfin percer un peu du mystère du jeu de guitare si particulier de Rainer…mais aussi des grands classiques comme Son House, Skip James. Je fais entendre ici et là mes petites productions maison, notamment auprès des radios blues, et sur Internet.

Ah, au passage...mon nom est Vincent Le Bourdellès, mais "vleb", c'est plus simple à retenir et plus court...

Les réactions sont suffisamment encourageantes pour me décider à réessayer de jouer en public (après les 1ères et très modestes apparitions publiques dans le cadre de fêtes d'étudiants). En 2003 je monte sur une scène ouverte du festival de Binic, où ça se passe plutôt bien. En mai 2004, je participe comme finaliste au 1er tremplin blues du festival de Regnèville-sur-Mer. Je ne gagne pas, mais c'est l'occasion de prendre pied dans le monde des amateurs de blues en France.

En 2003, Je me suis lancé dans la construction d'une guitare en kit, le but étant de me faire la réplique d'une guitare National de 1929, et d'avoir une guitare que je puisse trimbaler partout sans état d'âme ! Le résultat dépasse mes espérances, et la " vleb-o-nator " est née.